Marie Nester

Le chef d'orchestre Benoît Barnum est coincé dans les manifestations de l'hiver 1995, tandis qu'il tente de se rendre à la salle Pleyel. Pierre Léon tourne ses films en vidéo et en totale indépendance avec un groupe d'amis, certains cinéastes - Vladimir Léon, Serge Bozon, Jean-Claude Biette, Mathieu Riboulet, Axelle Ropert, Eva Truffaut, Anne Benhaïem -, développant un cinéma très référencé et au ton assez unique. On retrouve le personnage de Barnum qu'il joue dans plusieurs de ses films ("Le Dieu Mozart II", "L'Adolescent", "Octobre"). Critique de cinéma dans la revue Trafic, il est aussi musicien et apparaît comme acteur dans plusieurs films.

Des groupes se font, se défont, se croisent, ils ont en commun d'aller au cinéma, d'en parler souvent, de se connaître les uns les autres, deux par deux, trois par trois, au hasard des rencontres. Ils vont voir des films au lieu de faire autre chose, peut-être. Ils s'aiment de temps en temps, peut-être. Ils se disputent aussi. Jean est à part dans cette bande qui n'en est pas une. Comme dit David "il fait vieux, il est un peu...". C'est, en fait, le seul "vrai" cinéphile. Revenu de tout, il regarde la télé en pensant que, décidément, le cinéma est bel et bien enterré.