2013 137 min 1 vues
Dans la baie d’Aboukir, à 6,5 kilomètres des côtes actuelles, la cité de Thônis-Heracléion est sortie de l’oubli grâce à l'équipe franco-égyptienne de l'archéologue sous-marin français Frank Goddio. Dégagé du sable et de la vase à l’issue d’une myriade de plongées, l'imposant temple d’Amon du Gereb s‘est enfin révélé dans toute sa splendeur. Plus tard ont été mises au jour trois statues colossales, dont celle d’Hâpy, le dieu du Nil, ainsi qu’une stèle en granit noir de 1,6 tonnes et 2 mètres carré. Celle-ci portait un édit du pharaon Nectanebo Ier (378-362 avant J.C.) imposant une taxe à tous les marchands grecs mouillant dans ce port qui connaissait alors une activité intense. Il avait été difficile de localiser cette cité, car le delta du Nil et le tracé du littoral ont forcément beaucoup bougé au cours des siècles. Il semblerait que la florissante Thônis ait été engloutie et rayée de la carte au VIIe siècle suite à un tremblement de terre et un raz-de-marée.