Rachid Hadid

Celui qui brûle, c'est l'histoire chorale d'Algériens d'aujourd'hui qui se débattent à l'image de ce poisson congelé qui passe de mains en mains, des montagnes kabyles jusqu'au littoral, pour finir par reprendre vie et plonger dans le grand bain des possibles.

Un paysan Kabyle, Arezki, recueille un jeune étranger mourant et s'acharne tout l'hiver à lutter contre la mort qui le guette. Pendant sa convalescence, le jeune homme, Larbi, noue une tendre et discrète liaison avec la fille du paysan. Guéri, Larbi rentre chez lui en promettant de revenir. Quelques mois plus tard, Arezki découvre que sa fille est enceinte. Le sens de sa vie, désormais, se réduit au seul objectif de venger son honneur bafoué ; il part à la recherche de Larbi. Pendant ce temps, Larbi revient épouser la jeune fille..."Machaho" est le début de la formule rituelle "Machaho tellem chaho" par laquelle les vieilles femmes kabyles commencent la narration des contes.

En Algérie, dans la ville de Guelma, autrefois appelée Héliopolis, le quotidien d'une famille algérienne suit son cours habituel. Mais le 8 mai 1945, jour de l'annonce de la fin de la Seconde Guerre mondiale, eurent lieu des manifestations du peuple algérien contre la puissance coloniale française et pour l'indépendance du pays, qui furent réprimées dans le sang par l'armée française et les milices de colons françaises. L'événement est entré dans l'histoire sous le nom de massacre de Sétif et de Guelma.