Éric Huchet

Falsacappa dirige une bande de brigands en mal de mauvais coups. Le prochain mariage du duc de Mantoue lui fournit une bonne occasion de faire main basse sur un joli magot. Trois millions seront remis à celui qui accompagnera la princesse chez son futur époux. Falsacappa parvient à capturer les carabiniers et à substituer sa propre fille à la future duchesse. L'intrusion intempestive de Gloria-Cassis, chambellan de la princesse, manque flanquer ce beau plan par terre mais de grandes rasades de vin réconcilient carabiniers et brigands...

La princesse de Judée, Salomé, s’ennuie au palais de son beau‑père, le roi Hérode. Sa curiosité s’éveille lorsqu’elle entend la voix de Jochanaan, prophète tenu prisonnier par Hérode qui en a peur. Obsédée par cet homme énigmatique et vertueux, Salomé est prête à tout pour le posséder, vivant ou mort. D’après la scandaleuse pièce homonyme d’Oscar Wilde, Richard Strauss livre, en 1905, l’œuvre qui devait confirmer sa place de successeur de Richard Wagner dans l’opéra allemand. « Danse pour moi, Salomé ». De cette injonction lubrique d’Hérode à la jeune fille découle l’une des plus emblématiques pages orchestrales de l’histoire de l’opéra : la danse des sept voiles. Un intermède hypnotique qui pourrait à lui seul résumer la mortelle ascension du désir qui parcourt cette partition à l’orchestration aussi riche que moderne. Une fulgurance d’une heure quarante où la metteuse en scène Lydia Steier convoque, pour ses débuts à l’Opéra national de Paris, l’essence décadente de l’œuvre.