Matthaus Schmidlechner

Based on Oscar Wilde's lurid play, it is an intense exploration of the Salome story. Its sumptuous vocal and orchestral writing seethes and pulsates as Strauss conjures up the brutality of Herod's corrupt court. Richard Strausss opera at the Salzburg Festival, staged by Romeo Castellucci at the Felsenreitschule, was nothing short of a sensation. Debuting in the title role, Asmik Grigorian propelled herself to international stardom with her mesmerizing singing and acting abilities. The exceptional soprano recently won the International Opera Award as best singer.

La princesse de Judée, Salomé, s’ennuie au palais de son beau‑père, le roi Hérode. Sa curiosité s’éveille lorsqu’elle entend la voix de Jochanaan, prophète tenu prisonnier par Hérode qui en a peur. Obsédée par cet homme énigmatique et vertueux, Salomé est prête à tout pour le posséder, vivant ou mort. D’après la scandaleuse pièce homonyme d’Oscar Wilde, Richard Strauss livre, en 1905, l’œuvre qui devait confirmer sa place de successeur de Richard Wagner dans l’opéra allemand. « Danse pour moi, Salomé ». De cette injonction lubrique d’Hérode à la jeune fille découle l’une des plus emblématiques pages orchestrales de l’histoire de l’opéra : la danse des sept voiles. Un intermède hypnotique qui pourrait à lui seul résumer la mortelle ascension du désir qui parcourt cette partition à l’orchestration aussi riche que moderne. Une fulgurance d’une heure quarante où la metteuse en scène Lydia Steier convoque, pour ses débuts à l’Opéra national de Paris, l’essence décadente de l’œuvre.