Emmanuel Carquille

De 1988 à 1994, dans le quartier Est de Paris, alors exsangue, du Père-Lachaise, un lieu pluridisciplinaire a accueilli le fleuron d’une scène artistique internationale expérimentale, radicale, industrielle, noise, avant-punk… Disquaire à l’étage le jour, les EPE accueillaient la nuit dans leur cave, des concerts, performances, projections d’art vidéo et de cinéma expérimental, lectures, atelier bondage, salon des fanzines… Les performances trash de Jean-Louis Costes y côtoyaient les lectures du poète sonore Bernard Heidsieck. Au croisement de la fin des 80’s et de la naissance des 90’s, les EPE ont connu la fin de la musique industrielle et la naissance d’une scène avant-punk toujours extrêmement influente.

Vanishing memories, with granulity assaults due to the successive transferts from medium to medium, from a travelling shot in 1993.

A crossing of Istanbul, in its flows, its incessant movements, its rhythms. An Istanbul caught in its insomniac vibrations, A city, made of contrasts and oppositions, shared between Orient and West, modernity and tradition, order and chaos, individual and crowd. In the hypnosis of what turns, as in a perpetual movement, a somnambulistic vision, made of shaky images A city, captured in its alternations, its beats, in the rhythms inscribed in the montage, with the sound which mixes with the rumors of the city, with the drone of the megalopolis.