Johanne Loiselle

C'est novembre à Montréal. André Kosinski, un chauffeur de taxi de cinquante ans, esseulé et aigri par une séparation difficile, n'attend plus grand chose de la vie. Sa rage contre Sarah, son ex-femme, ne trouve pas de répit et sa relation avec son fils ne va guère mieux. Indifférent aux multiples visages différents qui défilent chaque jour dans le miroir de son Impala, André sillonne la ville avec lassitude. Sa soeur Monique, qui se meurt d'un cancer, et sa chatte, sont les seuls avec qui André entretient encore des liens. Sa routine solitaire sera perturbée par Marianne, une cliente troublante avec qui il entreprend une liaison, mais qu'il soupçonne d'avoir été au centre d'un crime. Tiraillé entre son désir de connaître la vérité et sa crainte de mettre en danger cette relation naissante, André se découvre une nouvelle raison de vivre.

Nous sommes au début des années 60. Jacques Langevin, médecin et père de famille, a tout pour être heureux. La vie de sa famille bascule quand il meurt subitement. À travers les yeux d'Étienne, l'aîné des 3 enfants, nous suivons une famille qui doit composer avec la mort prématurée du père.

Enfant, François vit seul avec sa mère Claudine sur une ferme reculée. Le labeur quotidien est exigeant, mais l'étude des lettres, menée par Claudine, l'est encore plus. C'est que François est destiné à devenir prêtre. Après des années de collège, il décide cependant de s'opposer à sa mère, qui le frappe à la tête. Dorénavant, François sera sourd, il n'entendra plus que le bruit du torrent. Après la mort de sa mère, François s'aventure sur la route, où il croise des vagabonds. Il achète Amica, une jeune femme, et l'accueille chez lui.

Quatre amis de longue date occupent des positions bien différentes au sein du personnel de l’Hôpital St-Vincent de Montréal. Ils se côtoient autant à l’intérieur de l’hôpital qu’à l’extérieur, autour de soupers bien arrosés. Le groupe d’amis est encore sous le choc du départ de François, décédé un an plus tôt dans des circonstances nébuleuses. Autour de ce noyau principal gravite une galerie de personnages tentant chacun de soulager le plus de gens possible dans des délais toujours courts.

L’amitié qui unit Nadine, Kamyar, Annie, Philippe et Josée ne s’est pas effritée avec la parentalité. Elle leur a plutôt permis de… survivre à leurs enfants! Leurs rencontres sont exutoires et permettent de désamorcer les situations absurdes dans lesquelles les plongent leur progéniture.