Laurence Kilsby

Au Théâtre de l'Archevêché d’Aix-en-Provence, le metteur en scène Claus Guth et le chef d'orchestre Raphaël Pichon reconstituent librement un opéra rêvé par Voltaire et Rameau et jamais représenté. Après l'exode hors d'Égypte, le peuple d'Israël s'est installé en Judée. Bafouant le premier commandement divin et cédant au polythéisme, ses membres sont tombés sous le joug des Philistins. Élu de Dieu, Samson tire sa force herculéenne d'une chevelure abondante dont il ne doit sous aucun prétexte se départir. Volontaire et impulsif, il exhorte son peuple à la révolte contre ses oppresseurs. Mais l'amour et ses traîtrises rôdent…

When, in 1733, Voltaire, the most brilliant mind of his day, collaborates with Rameau, its greatest composer, in undertaking an ambitious reform of operatic practice, the result is the biblical opera Samson. But the libretto is condemned and the score lost – possibly reworked here and there in later compositions. Claus Guth and Raphaël Pichon, haunted by this interesting project that had turned into one of the most intriguing failures in operatic history, have tried, not to recreate the letter, but to revive the spirit: to marry a strong, noble libretto with the most eloquent music. Supporting Jarrett Ott, Jacquelyn Stucker and Lea Desandre in the principal roles, the Pygmalion chorus and orchestra become important actors in a fresco that is both sublime and astonishingly modern.